Pour voir Genève en grand

Ce printemps, et pour la première fois, le Grand Genève a pris corps sur le territoire grâce à l’installation
de 25 bornes-miroirs géantes, sautant ainsi les frontières cantonales et nationales.
Ce fut aussi l’occasion de procéder, au pied de chacune d’elles, à une visite virtuelle de la région, et notamment de rendre visible une tour de 1 000 mètres de haut à La Jonction.

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Borne-miroir parrainée par la SOCIÉTÉ PRIVÉE DE GÉRANCE, place des Bergues. Plus d’une vingtaine ont été déployées sur le territoire du Grand Genève.

Le territoire du Grand Genève, sa spatialité surtout, reste abstrait pour beaucoup d’entre nous, d’autant qu’il enjambe les frontières cantonales et nationales. Pour le rendre «visible», les enseignants et les étudiants de la HES-SO* Genève en ont matérialisé les contours grâce à l’installation de 25 bornes-miroirs géantes pendant deux mois, d’avril à juin. Organisé par la HES-SO, cet événement intitulé « Frontières et urbanité » a permis de découvrir le travail des étudiants et des enseignants des six écoles HES-SO de Genève et de souligner leurs liens forts avec la région. Associée à l’événement, la SOCIÉTÉ PRIVÉE DE GÉRANCE a parrainé une borne-miroir située à la place des Bergues, marquant ainsi son soutien à la formation professionnelle et son ancrage fort dans la région.

La borne-miroir parrainée par la SPG avait pour thème l’art dans l’espace urbain.

Les bornes-miroirs

Lestées de plusieurs milliers de litres d’eau, les 25 bornes-miroirs de 6 mètres de haut installées sur le territoire du Grand Genève étaient toutes porteuses d’un message en lien avec le thème général de l’événement «Frontières et urbanité». À la place Rousseau, par exemple, au moyen d’un écran incrusté dans la borne-miroir même, on a pu visionner des courts-métrages réalisés par les étudiants de la HEAD sur les frontières du visible et de l’invisible. Sur une autre, place Bel-Air, sur laquelle on pouvait lire en grand «porte ouverte», il était question de réfléchir sur l’espace et l’économie. Ou encore, place du Rhône, de mettre en lien l’histoire et le territoire. Celle parrainée par la SPG avait pour thème l’art dans l’espace urbain.

 

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Promenade du Lac

Visites virtuelles

Au pied de chaque borne-miroir, grâce à l’application « Regards » développée par des enseignants de la HES, dont le professeur Lionel Rinquet, les visiteurs pouvaient découvrir sur leur smartphone introduit dans un cardboard (boîtier cartonné ou en plastique selon les modèles) des images en 3D contextualisées (des photos des lieux avaient été prises avant l’événement pour permettre l’intégration d’images virtuelles sur le site).

À la place Bel-Air, muni de lunettes spéciales, il était alors possible de «voir» in situ des gratte-ciel entourant la place ; on se serait cru pour un temps au cœur même de Manhattan ! Sur l’île Rousseau, face au pont du Mont-Blanc, toujours muni de ces lunettes, on pouvait voir empilées les centaines de voitures qui transitent toutes les heures sur le pont… La tour virtuelle «installée» à La Jonction, de 1000 mètres de haut, a marqué les esprits, car ce fut pour un temps l’édifice le plus haut du monde.

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Place Bel-Air

Ces réalisations virtuelles comme ces bornes-miroirs, bien réelles, elles, ont donné à voir Genève et sa région sous un autre angle, une autre dimension. Ces angles de vue trouveront des applications pratiques dans les mains des architectes, urbanistes, paysagistes, ingénieurs et permettront d’anticiper et de prévoir des espaces pour une meilleure mobilité, connectivité, une meilleure utilisation de l’espace (densité) et intégration du bâti dans le paysage urbain. Des outils bien utiles pour tous les acteurs de la ville de demain, qui peuvent ainsi réfléchir en amont de chaque projet.

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Jardin Anglais
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Innovation Urbanisme