Les déchets, un fléau pour l’environnement, et une mine pour les recycleurs

Jusqu’au milieu du XX^e siècle, la totalité des déchets était mise en décharge. Aujourd’hui, si leur volume ne parvient pas à baisser, de nombreuses solutions sont mises en œuvre, qui transforment ces rebuts en matières premières, en énergie (électricité, chaleur pour le chauffage) ou en engrais.

La Suisse fait partie des bons élèves européens, puisqu’elle recycle plus de la moitié de ses déchets municipaux (ordures ménagères, déchets des bureaux, commerces, jardins, etc.). Mais c’est aussi l’un des pays qui en produisent le plus en Europe : seuls la Norvège et le Danemark font pire.

Avec l’arrivée massive du plastique dans les années 1950, et des appareils électroniques dans les années 1980, le contenu de nos poubelles a considérablement changé. Les déchets sont de plus en plus complexes à traiter : un smartphone comporte jusqu’à 70 matériaux différents dont une cinquantaine de métaux et de terres rares, ces éléments dont l’extraction minière est particulièrement polluante. Quant aux plastiques, une part grandissante finit dans l’environnement, en particulier dans les cours d’eau et les océans, et même dans notre alimentation : une étude publiée récemment estime que l’on ingère chaque année plusieurs dizaines de milliers de microparticules de plastique, notamment en buvant de l’eau embouteillée.