ALT

Interview de Thierry Hogan

La Fondation a toujours fonctionné sur le principe du compagnonnage de l’Etat avec les acteurs privés.

Thierry Hogan, Secrétaire général de la Fondation Vaudoise pour la Culture

– Quel est le rôle de la Fondation Vaudoise pour la Culture ?

Thierry Hogan – La Fondation a pour but d’honorer et de récompenser les artistes vaudois ou exerçant en terres vaudoises, dans tous les domaines culturels au sens large : musique, littérature, théâtre, beaux-arts, arts appliqués, danse, photographie, cinéma et vidéo, ainsi que les détenteurs d’un savoir-faire appartenant au patrimoine immatériel, les artisans d’art en particulier.

– Quelles sont vos contraintes dans le choix des personnalités récompensées
chaque année ?

– Le conseil attribue les prix sur la base de ses recherches faites en toute indépendance, sans concours, sans dépôt de dossier ni autres sollicitations et sans rien exiger des artistes. Cela dit, le conseil tâche d’équilibrer sur le long terme les domaines artistiques honorés et de veiller à une juste représentation de la biodiversité culturelle vaudoise.

– Souvent, les grandes familles fortunées établies dans le canton agissaient comme soutien à l’art, est-ce toujours le cas ?

– Depuis sa création en 1987, la Fondation a toujours fonctionné sur le principe – assez novateur à l’époque – du compagnonnage de l’Etat avec les acteurs privés qui soutiennent la vie culturelle vaudoise. Par ailleurs, les apports des mécènes en faveur de la culture et de la science ont toujours été marqués dans ce canton. Les soutiens au Pôle muséal et les dons récents au Musée cantonal des Beaux-Arts en sont la marque.

– De manière générale, comment jugez-vous l’évolution de l’intérêt du public
pour l’art dans le canton de Vaud ?

– Je trouve que la vie culturelle au sens le plus large – c’est-à-dire en ajoutant aux arts traditionnellement incarnés par les Muses toutes les formes d’expression culturelle comme le design ou les musiques actuelles par exemple – est foisonnante dans ce canton. Nous avons une offre culturelle d’une richesse, d’une diversité et d’un niveau extraordinaires.

– La diversité et la pérennité artistiques sont-elles assurées ces prochaines
années ?

– Je le crois. Certes, le foisonnement aboutit parfois à des mutations structurelles mais je pense que l’offre culturelle rencontre globalement très bien la demande du public pour une culture de qualité et accessible à toutes et à tous. ■

Rubriques
Patrimoine Urbanisme