Culture, le « modèle suisse »

Le subtil alliage entre fonds privés, subventions, partenariats et art.

Généralement, quand un musée, un festival, un établissement prennent de l’ampleur ou retrouvent une jeunesse, c’est qu’il y avait à l’origine un collectionneur passionné, un communicateur de génie, un philanthrope et/ou un entrepreneur efficace. Bref, le subtil alliage entre fonds privés, subventions, partenariats et art ne tient ses promesses que lorsque le secteur public reconnaît la pertinence de l’initiative privée. N’est-ce pas mieux comme cela ?

La Suisse connaît peu de manifestations culturelles imaginées ex nihilo par un ministre et largement subventionnées, telles les Futuroscope ou Vulcania de nos voisins occidentaux.

En ces temps de crise, des institutions culturelles continuent à afficher une insolente santé, des politiques imaginatives se mettent en place, de nouveaux publics se mobilisent. De façon vraiment éclectique, IMMORAMA a voulu savoir comment l’on redynamisait Chillon ou la vénérable Société de Lecture, ce que pensaient les responsables politiques en charge de la culture du canton de Vaud ou de la ville de Genève, à quelle passion « carburaient » les patrons des festivals alpins ou de salon littéraire, et encore bien d’autres choses. Le tableau final, comme de coutume, souligne quelques points communs et illustre une ou deux divergences. Mais l’ensemble est encourageant : la Suisse – qui a tant l’impression, ces temps derniers, d’abandonner successivement des pans entiers de sa spécificité – nourrit toujours un feu sacré, celui de la culture sous toutes ses formes.

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