Un coup de pédale pour la bonne cause
Un jeune Genevois s'est lancé le défi de relier la côte Ouest à la côte Est des Etats-Unis à vélo, dans le but de récolter des fonds pour une association. Pari réussi.
5 770 km parcourus à vélo en soixante jours. Tel est le challenge un peu fou que s’est lancé Grégory Grobon. Accompagné de son amie, Selina Müller, il a traversé les EtatsUnis dans le but de récolter des fonds pour l’association 2nd Chance, qui vise à l’application et l’enseignement des techniques de chirurgie reconstructive dans les pays défavorisés. Aujourd’hui, ce sont déjà 20000 francs de dons qui ont été versés. De retour après neuf semaines d’effort, fatigué mais heureux, il raconte son périple.
Aujourd'hui, ce sont déjà 20 000 francs de dons qui ont été versés.
– Comment a émergé l’idée de ce challenge?
Grégory Grobon – Tout cela s’est construit comme un puzzle. A la base se trouvait une envie de mener une action caritative. Avec ma compagne, nous voulions entreprendre quelque chose de différent, lié à un défi physique. Nous avons alors imaginé de relier les deux côtes des Etats-Unis, de Los Angeles à New York. Et nous avons choisi le vélo car c’est un sport assez doux qui peut être pratiqué sur la durée.
– Comment se sont passées ces neuf semaines?
En moyenne, nous parcourions 90 à 100 km par jour, avec des étapes plus ou moins longues en fonction des reliefs. Ce qui représente entre cinq et six heures de vélo par jour. Je dois avouer que ça s’est avéré plus difficile que prévu. Durant les quatre premières semaines, la plus grosse difficulté à surmonter a été la chaleur. Il a fait jusqu’à 47 °C. Il a aussi fallu gérer la répétition de l’effort. On avait un timing à tenir et durant les deux dernières semaines, nous avons dû accélérer le rythme. J’ai beaucoup souffert les derniers jours et j’ai fini dans un état d’épuisement assez conséquent.
– N’y a-t-il pas eu des moments où vous ne pensiez pas terminer?
Oui, il y a eu des moments de découragement intense (rires). Mais on repartait et on finissait par retrouver du plaisir, grâce aux paysages ou au défi qui nous stimulait. Et nous étions là l’un pour l’autre, pour nous remonter le moral. L’.avantage c’est que nous étions désynchronisés, nous n’avons jamais eu de moments de découragement en même temps. Il faut aussi dire que le soutien unanime de mon entreprise (SPG lntercity) m’a poussé.
– Il y a eu aussi des moments particulièrement forts …
Je pense que l’un des moments les plus marquants a été l’entrée dans la vallée de la Mort: on a franchi un col à plus de 1000 m d’altitude, pour ensuite se retrouver dans une descente qui termine en dessous du niveau de la mer. Nous y sommes passés assez tôt lie matin, la lumière était extraordinaire et les couleurs magnifiques. Au même moment, des avions militaires sont passés 50 m au-dessus de la route. L’ambiance était incroyable.
– Malgré la difficulté du défi, avez-vous quand même pu profiter des paysages?
Oui, l’avantage du vélo, à la différence de la voiture, c’est qu’on a tout le champ visuel à disposition pour profiter de l’environnement. Et le rythme avec lequel on franchit les paysages permet aussi de s’imprégner de l’ambiance. Mais c’était parfois frustrant car il arrivait que certains soirs, au terme d’une étape de 100 km, nous souhaitions voir un site qui se trouvait à une trentaine de kilomètres. Mais nous ne pouvions plus nous permettre de parcourir une distance supplémentaire.
– Les prochaines vacances seront-elles plus tranquilles?
Oui! Le défi sera de ne rien faire (rires). Mais il va falloir un peu attendre parce que le stock de vacances est épuisé!
Société