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Un monde en ébullition

Le monde universitaire est en ébullition. Les raisons : l’augmentation des taxes, les coupes budgétaires, la réduction du nombre de visas pour les étudiants étrangers notamment.

Plusieurs pays sont concernés par ces réformes. Le dossier qui suit sur l’enseignement supérieur public dans le monde l’atteste. En Angleterre, Suède, Italie, France ou Singapour, les universités se replient sur elles-mêmes sous couvert de perte de compétitivité et de qualité moindre en termes de valeur de diplôme sur le plan mondial. Résultats ? Des suppressions de postes, l’augmentation de l’endettement des étudiants qui contractent des prêts pour se former – et qui ne sont même pas certains de pouvoir les rembourser tant la difficulté de trouver un emploi est grande. Il faut dire que de nos jours un diplôme n’est plus une garantie d’emploi. L’ascenseur social est grippé.

Ailleurs, des modèles universitaires innovants voient le jour. Des instituts privés se substituent à l’enseignement public, comme en Inde par exemple. Depuis 2010, une loi autorise même les investissements étrangers dans ce secteur. L’Université d’Oxford pourrait bien y ouvrir des antennes. Les étudiants préfèrent aussi étudier plus près de chez eux ou choisissent d’autres destinations, extra-européennes celles-là, comme l’Australie ou l’Afrique du Sud qui devient « la locomotive de l’Afrique » en matière d’éducation. Partout dans le monde, l’enseignement à distance se développe. Les investissements s’accroissent aussi. La Chine qui rêve de devenir le « laboratoire » du monde investit massivement dans ses universités. Là-bas, c’est 10 millions de nouveaux diplômés qui arrivent sur le marché de l’emploi chaque année. Car, rappelons-le, un diplôme, c’est aussi un moyen de sortir de la pauvreté. Tour du monde

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