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Santé – Encore trop peu de médecins femmes aux postes de cadre

Selon la statistique médicale 2018, si la féminisation des médecins se poursuit en Suisse, il y a encore trop peu de médecins

femmes aux postes de cadre. Pour la Pour la Fédération des médecins suisses (FMH), qui publie dans son bulletin hebdomadaire la statistique médicale 2018, la tendance de ces dernières années se confirme: la santé de la population suisse est toujours plus aux mains des femmes.

En 2017, 4668 étudiants étaient inscrits à une formation universitaire bachelor, dont 2923 femmes et 1745 hommes. Au niveau supérieur du master en médecine humaine, 3246 étudiants étaient enregistrés, dont 1849 femmes et 1397 hommes. Un peu plus de 1000 étudiants (1029) ont obtenu leur diplôme fédéral en médecine humaine l’an dernier, dont une majorité de femmes.

Médecins-chefs: 12,4% de femmes

Mais une fois un diplôme en poche, le nombre de femmes prédomine uniquement chez les médecins- assistants (58,6%). Il ne fait ensuite que diminuer pour atteindre 47,9% chez les chefs de clinique, 24,5% chez les médecins adjoints et 12,4% chez les médecins-chefs.

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La proportion de femmes comme médecins-chefs dépasse à peine les 10% en Suisse.

Médecine interne générale en tête

En 2018, la Suisse comptait 37’525 médecins (15’982 femmes et 21’543 hommes). Ce sont 625 de plus que l’année précédente, dont une majorité de femmes, selon la statistique médicale 2018 de la FMH.

La Suisse compte une densité médicale de 4,4 médecins pour 1000 habitants (3,9 si on considère les équivalents plein temps). Ce chiffre est supérieur à la moyenne de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE): 3,6 médecins pour 1000 habitants. Il reste toutefois comparable à celui des pays voisins: Allemagne (4,2), Autriche (5,1), Italie (4) et France (3,2).

La médecine interne générale est la spécialisation la plus répandue (22,1% des médecins en exercice). Elle  est suivie de la psychiatrie et psychothérapie (10,2%), de la gynécologie et obstétrique (5,1%), de la pédiatrie (5,0%) et de l’anesthésiologie (4,1%).

Les spécialisations dans lesquelles la part de femmes est la plus élevée sont la psychiatrie et psychothérapie

d’enfants et d’adolescents (64,7%), la gynécologie et obstétrique (62,9%) et la pédiatrie (62,9%). Les hommes sont plus nombreux que les femmes dans les spécialisations chirurgicales, selon la statistique. (ats/nxp)

 

La place des femmes en médecine

Selon les données de l’OCDE, la proportion moyenne de femmes médecins dans les pays de l’OCDE était de 46 % en moyenne en 2015, soit près de deux points au dessus de la moyenne française qui était de 44,3 % cette année-là. Comme le montre notre graphique, la part de femmes médecins varie énormément entre les différents pays.

Par exemple, nombreuses sont les anciennes républiques socialistes soviétiques qui se distinguent par une forte présence des femmes dans ce secteur. C’est le cas en Estonie et en Lettonie, où les femmes représentent plus de 73 % de l’ensemble des professionnels. En revanche, dans les pays asiatiques comme le Japon et la la Corée du Sud, moins d’un médecin sur quatre est une femme.

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