lls ont aussi fait la Suisse

Nestlé, Patek Philippe, Schweppe, Mary Shelley… Des noms devenus, pour certains, des marques universelles qui font la renommée de la Suisse à travers le monde. Mais dont les auteurs ne sont pas nés en terres helvètes.

Venus d’Allemagne, de Prusse, des Grande-Bretagne, fuyant des guerres, des persécutions, ou pour le simple plaisir de la villégiature, ils ont trouvé dans notre pays une terre d’accueil propice à leur créativité et à leur esprit d’entreprise. En cela, la Suisse n’est pas un cas à part.

Tout le monde sait, mais tout le monde oublie aussi, qu’un pays ne saurait se construire par sa seule force intérieure. Et pas seulement dans les domaines techniques, culturels, économiques ou scientifiques. Les grands ouvrages d’art qui font notre fierté – les tunnels du Grand Saint-Bernard et celui du Gothard, par exemple – doivent beaucoup aux ouvriers transalpins qui, aux XIXe siècle, ont permis leur réalisation, souvent en y laissant la vie. Il n’est jamais inutile de rappeler ce que la Suisse doit à ses étrangers, envers qui elle n’a pas toujours reconnu les apports à leur juste valeur.

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(DR)

Ou alors trop tardivement. Les portraits de ce dossier ne sont bien sûr pas exhaustifs. Ils racontent des histoires connues et d’autres qui le sont moins. Ils montrent comment les talents venus d’ailleurs permettent à une nation de se développer et de s’imposer sur la grande scène du monde. Alors oui, des Suisses de souche ont bien sûr aussi œuvré au rayonnement de notre pays. Mais un patrimoine n’est jamais aussi riche que lorsqu’il se construit à plusieurs et renverse la barrière de l’horizon.