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Le SVIT s’invite à la table des discussions politiques

L’Association suisse de l’économie immobilière (SVIT Suisse) vise à défendre les intérêts les intérêts politiques et économiques des professionnels de l’immobilier qu’elle rassemble. Présente depuis neuf ans en Suisse romande, le SVIT Romandie, l’association suisse de l’économie immobilière, vise à gagner en légitimité sur la scène politique.

18% du produit intérieur brut. C’est le pourcentage que représente le secteur immobilier dans l’économie suisse. Le plus important, puisque même le secteur bancaire n’atteint pas un tel niveau. Une telle prépondérance se traduit alors par de nombreux intérêts à défendre. Raison pour laquelle différents acteurs du secteur de l’immobilier se sont réunis au sein de l’Association suisse de l’économie immobilière (SVIT Suisse). Créée en 1933, le SVIT Suisse est aujourd’hui la plus grande association immobilière du pays. Son antenne romande, le SVIT Romandie, voit pour sa part le jour en 2006. Après neuf années d’activités, le SVIT Romandie peut se targuer d’avoir gagné en légitimité grâce à ses 185 membres regroupant près de 3 500 professionnels. « Nous comptons plus de 20 métiers différents actifs dans le domaine immobilier, souligne Martin Dunning, directeur général de SPG Intercity et nouveau président du SVIT Romandie. Des experts, des promoteurs, des gérants, mais également des ingénieurs ou encore des notaires. C’est l’un des éléments différenciateurs essentiels de notre association par rapport à d’autres organisations : nous regroupons toute l’activité de l’immobilier. Il s’agit d’une approche globale du marché. »

Travailler « main dans la main »

Si les premières années de vie de la section romande du SVIT Romandie ont été consacrées à se faire une place dans le secteur de l’immobilier, aujourd’hui l’association a attaqué la 2e phase de son développement : gagner en légitimité au sein des discussions politiques. A travers la mise en place d’un réseau solide, la section romande de l’association cherche désormais à travailler « main dans la main », afin de pouvoir se positionner dans les discussions politiques sur les questions immobilières. Grâce à son réseau de professionnels, le SVIT Romandie organise régulièrement des manifestations afin de favoriser les relations entre les différents métiers du secteur : conférences-débats, déjeuners de membres, séminaires ou encore forum annuel, tous ces rendez-vous sont suivis avec intérêt par les membres de l’association.

Le SVIT Romandie compte plus de 20 métiers différents actifs dans le domaine immobilier.

Axer sur la formation

Dans un secteur en pleine évolution, le SVIT vise également à dispenser une solide formation à ses membres. « Le marché immobilier a largement évolué au cours de ces quinze dernières années, constate Martin Dunning. Nous avons assisté à une nouvelle dynamique avec l’ouverture du marché. Face à de nouveaux outils, il a fallu dispenser de nouvelles connaissances. » L’association soutient alors activement la SVIT School, une émanation du SVIT, qui vise à la mise en place de nouvelles formations de spécialistes. Formation de base, spécialités ou encore brevets fédéraux, la SVIT School, installée depuis 2006 à Lausanne pour la partie romande du pays, permet de s’adapter en permanence à l’évolution du secteur. Tout comme le SVIT Romandie, la SVIT School a su s’imposer au fil des années comme l’une des meilleures écoles de Suisse romande dans son secteur. « Nous avons une belle brochette de professeurs et nous avons les meilleurs résultats au niveau régional », se réjouit Martin Dunning. Un succès dont le SVIT Romandie est particulièrement fier.

Interview de Martin Dunning, Président de SVIT Romandie

– Pourquoi pensez-vous qu’il soit important d’avoir un tel organisme en Suisse ?

– Aujourd’hui, notre objectif est que le SVIT Romandie devienne suffisamment important pour pouvoir prendre part aux discussions politiques touchant à l’économie immobilière. Je vous rappelle juste que la Lex Weber est passée avec 1,5 point d’avance. Je pense que si toutes les associations professionnelles s’étaient regroupées lors de cette votation, le résultat aurait pu être différent… Ce que nous souhaitons aujourd’hui c’est créer un réseau suffisamment fort au niveau national afin d’avoir une position dans toutes les questions relatives au domaine immobilier. Nous voulons devenir une voix sans pour autant devenir un outil de lobbysme.

– Vous avez pris la présidence du SVIT en mai 2015. Qu’est-ce qui vous motive à agir au sein du SVIT Romandie ?

– Ma motivation au sein du SVIT a toujours été d’apporter la formation à tous les niveaux. Lorsque le marché s’est ouvert, on a vraiment senti que la Suisse avait des lacunes dans ses connaissances immobilières. On a souhaité développer, tant par l’association que par la SVIT School, une école dans laquelle les gens aient du plaisir à suivre une formation et qui offre des qualifications reconnues à sa sortie.

– Quelles sont les grosses problématiques actuelles de l’économie immobilière ?

– Les taux négatifs, l’évolution du prix du marché, les conséquences des votations sur le travail, les nouveaux impôts… La situation économique en Suisse est instable. Il y a beaucoup de questions qui déstabilisent les gens. Nous ne savons pas où va notre fiscalité, où se dirige le secteur bancaire. Le SVIT doit être attentif à ces problématiques. Nous devons avoir une vision sur le long terme pour répondre aux interrogations des professionnels de l’immobilier.

 

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