Les vandales tricoteurs à l’assaut de la ville

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Des troncs d’arbre, des poteaux, des bancs publics et des statues, bien au chaud sous un épais tricot multicolore… le tricot de rue, qui consiste à recouvrir de laine le mobilier urbain, est en plein essor. On attribue la naissance de ce mouvement artistique appelé graffiti knitting ou yarn bombing à une habitante du Texas qui voulait simplement embellir sa rue. Cet art coloré et chaleureux a rapidement fait des adeptes ailleurs dans le monde. Les artistes qui s’y adonnent – généralement des femmes – ont à coeur d’humaniser des lieux publics souvent impersonnels et de mettre de la couleur dans les villes où le gris prédomine. Des collectifs se sont montés et le succès de cet art éphémère est tel que de grandes entreprises, à l’image de Toyota, ont commissionné certaines tricoteuses pour « habiller » leurs produits dans leurs campagnes de publicité. Comme le graffiti, le tricot de rue est considéré comme illégal, mais les autorités se montrent plus tolérants envers les vandales tricoteurs… dont la plus âgée a fêté ses 104 ans !

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Patrimoine Urbanisme