Le respect, ça commence par moi

Depuis maintenant onze ans, l'association «Le respect, ça change la vie» mène des actions afin de promouvoir cette valeur au quotidien.
Rencontre avec son créateur et vice-président, André Castella.

Nous sommes un peu à bout de souffle.

André Castella, Créateur et vice-président de l'association «Le respect, ça change la vie»

Comment vous est venue l’idée de créer cette association?

André Castella – C’était dans les années 1999-2000, lorsque j’étais maire de la commune d’Avusy, j’ai pu découvrir de plus près les incivilités commises dans une commune. A cette époque, on construisait un centre communal. A la fin du chantier, nous avons constaté des dégâts énormes. J’ai alors compris qu’être maire ne consiste pas simplement à prononcer des discours et à se pavaner, mais également à réfléchir à ce type de problématique. C’est lors de mon discours du 1•1 Août 2002 que j’ai proposé à la popu­lation cette idée de campagne pour le respect. La question a interpellé puisqu’on m’a rapidement accosté pour développer ce projet, initialement imaginé pour la commune d’Avusy uniquement, au niveau cantonal.

Quel est l’objectif de cette association?

La campagne pour le respect ne consiste pas à dire aux autres ce qu’il faut faire. Le respect, ça commence par moi. Et il se décline partout: à l’école, dans le sport, à la maison, dans la rue … Cette association vise à remettre cette valeur au centre de toutes nos activités. Nous n’allons pas sauver le monde, mais cela peut nous inciter à être plus attentifs aux autres.

Quels types d’actions menez-vous?

Il y en a de différentes sortes. La plus simple est la présence visuelle, notamment grâce à des affiches. Certaines communes ont affiché les visages de travailleurs. Afin de rappeler aux gens que derrière un parterre de fleurs, il y a un travail qui a été réalisé par ces personnes. A nous alors de le respecter. A côté de cela, nous nous déplaçons dans des classes, dans des entreprises, afin de dialoguer sur cette question. Nous avons également collaboré avec des personnalités telles que Johan Djourou, Roger Federer ou Micheline
Calmy-Rey, afin de montrer que l’on peut réussir dans la vie avec respect. Nous sommes aussi partenaires de manifestations, telles que la Course de l’Escalade. Le respect touche tellement de sujets, n’avez-vous jamais été découragé par l’ampleur de la tâche?  Oui, c’est vrai que nous manquons de temps … Vous savez, nous allons peut-être nous arrêter parce que nous sommes un peu à bout de souffle. Cela fait onze ans maintenant que nous existons. Je pense que nous avons atteint la limite. Mais je serais favorable à ce que « Le respect, ça change la vie» soit institué. Que l’Etat, les entreprises, les communes se cotisent pour reprendre le flambeau. Je suis intimement convaincu que les résultats seraient favorables. Mais d’un autre côté, si nous devions nous arrêter sans que personne ne reprenne le concept, ce serait dommage, mais pas la fin du monde non plus. Aujourd’hui, quel est le bilan de ces onze années d’activité?  Réaliser un bilan quantitatif est impossible, car il y a eu trop d’actions qui ont été réalisées. Mais je constate qu’il existe une demande. Alors qu’on me disait au départ que c’était ringard de parler de respect, cette campagne a été un succès. Surtout chez les jeunes, qui s’y sont vraiment intéressés.

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