BioAlps l’excellence de la recherche

BioAlps est la plateforme des sciences de la vie de Suisse occidentale. Créée en 2003, elle est aujourd’hui soutenue par les dix-neuf Universités et Hautes Ecoles régionales, par les sept cantons romands et par le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO). BioAlps collabore étroitement avec la SwissBiotech Association et Medtech Switzerland au niveau helvétique ainsi qu’avec des homologues européens situés dans les régions Rhône-Alpes, du Piémont, de Lombardie, du Tyrol et de Bavière.

Comment BioAlps contribue-t-elle à l’innovation dans notre région ?

BioAlps, c’est 750 entreprises qui emploient près de 20 000 personnes, une vingtaine d’Universités, Hautes Ecoles et hôpitaux au sein desquels œuvrent près de 5000 chercheurs, de nombreux organismes de soutien à l’innovation dont des parcs scientifiques et des incubateurs de sociétés start-up, des fonds de capital d’amorçage, etc. Notre région est avant tout un pôle d’excellence attirant de nombreux scientifiques de renom. L’association BioAlps est au service de toute cette communauté. Elle contribue au renforcement des liens entre ces différents acteurs et soutient la croissance du secteur des sciences de la vie. Notre région possède un savoir-faire unique, BioAlps contribue à le faire savoir.

Notre région possède un savoir-faire unique, BioAlps contribue à le faire savoir.

Dr Benoît Dubuis, Président de l'association BioAlps et directeur d'Eclosion

Peut-on parler de la Suisse occidentale comme d’une « Health Valley » (par analogie avec la Silicon Valley) ? Notre région est-elle connue pour cela dans le reste du monde ?

Tout à fait. Les ingrédients qui font la force de l’identité de notre « Health Val-ley » sont nombreux. Ceux-ci incluent la qualité de l’éducation, la densité et la compétence des centres de recherche, l’ouverture internationale, la qualité et la diversité de la main-d’œuvre, le soutien à l’innovation et à la valorisation ainsi que la présence de grands groupes industriels et d’un important tissu de petites et moyennes entreprises. Pour les centres de recherche, l’excellence se lit dans le nombre de publications scientifiques par rapport à la densité de la population. Dans ce domaine, notre région se place au troisième rang en Europe, derrière Cambridge et Oxford. Pour ce qui est de la vigueur industrielle, le BAK (un institut indépendant bâlois d’études économiques) a démontré que notre région était celle qui connaissait la croissance la plus forte au monde, dans ce secteur.

BioAlps contribue-t-elle à attirer ce type d’expertise pour stimuler les synergies dans notre région ? Combien de nouvelles sociétés ont été enregistrées dans ce domaine en vos dix ans d’existence ?

Aujourd’hui, la région BioAlps s’est affirmée comme un acteur incontournable dans le monde industriel des sciences de la vie. De nombreuses entreprises actives dans les domaines medtech et biotech s’y sont établies, à l’image notamment de Baxter, Beckman & Coulter, Celgene, Debiopharm, Edwards, Ferring, Johnson & Johnson, Merck Serono, Medtronic, Shire, Stryker, UCB Farchim. Mieux, c’est tout un réseau de sous-traitance à haute valeur ajoutée qui s’est développé dans la région, complété par des spécialistes en propriété intellectuelle et affaires réglementaires qui renforcent la communauté BioAlps.

Les sciences de la vie sont-elles suffisamment ancrées dans notre tissu académique ? Quel est le niveau de formation de la main-d’œuvre de ce secteur dans notre région ?

Les sciences de la vie constituent un domaine phare de nos Universités, Hautes Ecoles spécialisées et hôpitaux. Quelques exemples illustrent la formidable dynamique interdisciplinaire de notre région : le CIBM, Centre d’Imagerie BioMédicale, un programme dans lequel centres de recherche et établissements hospitaliers ont joint leurs forces pour offrir à la communauté scientifique des plateformes d’imagerie de pointe ; le CIG (Centre Intégratif de Génomique), l’EPGL (Ecole de Pharmacie Genève-Lausanne) toujours dans une dynamique régionale ; la Faculté des sciences de la vie à l’EPFL qui rassemble près de 700 personnes ; et de nombreux projets en cours dont l’agrandissement du Centre Médical Universitaire à Genève et le centre de recherche translationnelle AGORA à Lausanne. Au-delà de l’accès à ces infrastructures, la qualité de l’enseignement bénéficie directement de l’excellence de la recherche et répond aux nouveaux besoins générés par une biologie et une médecine toujours plus « technicisées » et interdisciplinaires. On peut donc dire que la main-d’œuvre issue de nos Hautes Ecoles bénéficie d’une formation en parfaite adéquation avec les attentes du marché.

Quel rôle les start-up jouent-elles dans ce paysage ?

Plus aucune région au monde ne peut s’offrir le luxe de financer la recherche avec l’argent des contribuables sans en utiliser ensuite le potentiel économique. Actuellement, les technologies évoluent si vite qu’on ne peut plus compter sur les seules grandes sociétés pour en assurer la transmission ; aucune d’entre elles ne peut rassembler tous les cerveaux, toutes les compétences de pointe néces-saires. Nous encourageons donc le développement de start-up capables de convertir l’innovation en des produits et qui, par leur dynamisme, créent de la valeur ajoutée sur le plan économique et des emplois nouveaux.

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Innovation Société