Concours SPG/Hepia, les finalistes

Le projet de la voie verte d’agglomération de Genève a servi de fil conducteur pour cette 6e édition du concours SPG/Hepia. Les étudiants devant rattacher leur projet de construction à l’une des ramifications qui parcourent Genève.

Constitués en équipe composée d’architectes et de paysagistes, les étudiants de l’Hepia ont pu librement choisir un lieu en fonction du thème imposé, et en proposer une réinterprétation. Les projets des trois finalistes nous sont proposés ci-dessous par les étudiants eux-mêmes. La présentation devant un jury, l’expression orale, la communication écrite du projet faisant également partie des critères de sélection du jury composé cette année de Thierry Barbier-Mueller, administrateur délégué de la SPG ; Dominique Bakis-Métoudi, directrice SPG Asset Development ; Christine Esseiva, directrice des publications ; Natacha Litzistorf, directrice Equiterre ; Marco Rampini, architecte EPFL bureau atelier Descombes Rampini . Pour en savoir plus sur les précédentes éditions : www.concoursspghepia.ch

1er prix : Le Cl’eau de la Fonderie.

Le clos de la Fonderie à Carouge apparaît comme un espace morcelé difficilement traversable, sans accroches avec son environnement et ne jouissant pas des qualités qui le définissent. Le projet de la voie verte d’agglomération de Genève peut apparaître comme un élément moteur pour s’approprier et développer cet espace délaissé et ainsi pouvoir s’appuyer sur un quartier périphérique de qualité. Le Cl’eau de la Fonderie prend alors tout son sens. Bordé, d’une part, par l’Arve, offrant sa ripisylve et, d’autre part, par la ville de Carouge dont émane une activité quotidienne. Tout en s’appuyant sur le thème de l’eau par la présence d’un canal historique, un fil d’eau au caractère urbain prend source sur le nouveau parvis de la paroisse, s’écoulant dans des rigoles, puis un canal récupérant les eaux de ruissellement. Celui-ci se dessine au fil des espaces, jardin thérapeutique, terrasses, espaces de rencontre, pour enfin prendre une forme plus libre en bordant les jardins collectifs. Ainsi, une démarche programmatique pour un quartier en lien direct avec la voie verte d’agglomération permet de proposer un réaménagement, ainsi qu’une réaffectation des activités sur le long terme sans pour autant oublier la mémoire du lieu.

Texte rédigé par les lauréats du concours : Camille Couvé, Maxime Lecuyer, Xavier Leclercq et Adrien Beroujon (en photo)

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2e prix : Le Fil d’Arianne.

En parcourant le tracé de la voie verte, nous avons relevé une section en particulier : la portion « Gare des Eaux-Vives / Parc Bertrand ». Cette séquence de ville est l’une des plus diversifiées de Genève, tant au niveau architectural que culturel, mais manque d’une réelle unité. En effet, nous avons relevé toute une mosaïque d’espaces de qualité ou à fort potentiel mais qui ne communiquaient que très peu entre eux. Le projet vise ainsi à apporter des connexions à l’aide du tracé de la voie verte pour créer un cœur au quartier. Notre volonté est de proposer un échange entre l’existant et les aménagements pour que celle-ci se nourrisse des qualités du site tout en apportant une cohésion au quartier. Concrètement, nous avons identifié quatre entités végétales intéressantes, que nous souhaitons lier deux à deux, par de nouvelles plantations, rythmant perpendiculairement la voie verte. Nous avons aussi identifié les espaces de qualité du site que nous souhaitions lier. Le square Weber deviendrait alors la place centrale du quartier, autour de laquelle les différents espaces s’articuleraient et s’animeraient, devenant alors des étapes pour les utilisateurs de la voie verte tout en profitant aux habitants du quartier.

Texte rédigé par les gagnants du 2e prix : Emilie Veyrat, Coralie Vallat, Tanguy Vitry et Julien Levasseur (en photo)

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3e prix : Meyrin-Maille.

La ville de Meyrin se transforme : le coeur de village, les pavillons et les industries se côtoient, tandis qu’un campus d’horlogerie et de nouveaux projets immobiliers s’installent. Cette complexité urbaine nous a immédiatement attirés et nous nous sommes intéressés au territoire dans son ensemble, à l’instar de la Voie Verte d’Agglomération (VVA). Nous avons créé un système capable d’organiser et de relier les espaces hétérogènes de Meyrin afin d’instaurer un unique tissu porteur de cette diversité : Meyrin-Maille. Trois axes principaux portent ce tissu, de Meyrin-Village à la gare de la Zimeysa et la VVA. Des transversales formées de poches et de lieux charnières tissent ces axes à travers le territoire. Une analyse fine de chaque espace nous a permis de leur attribuer une place et une fonction précises dans ce tissu réinventé, et la carte de spatialité regroupe nos intentions à grande échelle. Nous l’avons appliquée à titre d’exemple dans un lieu fort et central de ce territoire. Ce travail nous a amenés à traverser les échelles autour d’une vaste réflexion sur la Voie Verte d’Agglomération et sur le jeu en ville, par l’établissement d’une méthode à grande échelle et sa mise en application à petite échelle.

Texte rédigé par les gagnants du 3e prix : Laura Schneider, Marjolaine Morel, Julien Verdesi et Nathalie Adje (en photo)

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Lignon.

La construction du CEVA va amener une multitude de projets, visant à relier tous les lieux importants de la ville de Genève, au moyen de voies à mobilité douce. Lors d’une étude réalisée par notre groupe sur les trajets de ces voies à mobilité douces, l’ensemble architectural du quartier du Lignon a fortement retenu notre attention. Le Lignon est un des plus grands sites habités de Genève. Classé par la Ville comme monument, cet ensemble architectural accueille plus de 6 800 habitants. Toutefois, la ligne verte ne passe pas à proximité de l’ensemble architectural du Lignon malgré son importance. Ce qui fait que ce lieu est insuffisamment relié aux grands axes de mobilité douce. De ce fait, l’ensemble architectural des Lignons s’est retrouvé enclavé au sein d’une vaste zone de bâtiments commerciaux et d’ateliers divers. Aussi le premier objectif de notre projet est de créer un nouveau réseau de voies partant du Lignon et se raccordant aux futurs axes de mobilité douce, afin de relier le Lignon au reste de la ville. Pour ce faire, nous allons créer des liaisons entre les différents bâtiments publics, quartier d’habitations et parcs situés entre les Lignons et la ligne verte. Enfin, la matérialité et la végétation du projet, s’inspirant de l’existant, sont disposées le long des aménagements, dans le but de créer une unité et une continuité. A la fois lien entre le Lignon et la ville et maillage de raccordement entre les lieux sociaux de l’Ouest Genevois, notre projet vise à répondre aux problématiques posées par ce quartier qui sera aux premières loges des grandes mutations qui se produiront sous peu à Genève.

Texte rédigé par : Lucas Bouvard, Manon Massot et Ljirim Seljimi

Walking Ground.

Situé le long du quai Ernest-Ansermet, dans le quartier de la Jonction, « Walking Ground » se concentre sur les espaces entre les bâtiments de Science 2 et des logements des frères Hoenegger. Le site est très urbain, avec une importante densité de bâtiments, où la voiture domine. Le quartier est composé d’espaces verts sans relation distincte. De plus, peu d’espaces disponibles pour les étudiants de l’université. Le projet consiste à créer un espace piéton qui prend coeur entre les bâtiments Hoenegger et de l’université. Puis se prolonge en se connectant telle une constellation à la place du Vélodrome, au parc Gougas, au quai Ernest-Ansermet, et à la voie verte d’agglomération. Et permet de créer une grande place pour les étudiants ainsi que trois espaces entre les bâtiments des frères Hoenegger. Trois espaces dans lesquels l’usager peut s’arrêter, discuter avec des amis, sur des bancs, jouer, se reposer. Et la place pour les étudiants leur offre un espace dédié à la détente et aux jeux. Enfin, « Walking Ground » est une continuité d’espaces publics qui redonne de l’importance aux piétons en mettant l’accent sur les étudiants.

Texte rédigé par : Jonathan Kirchofer, Timothée Ducommun et Florian Burkhard

Rubriques
Immobilier Urbanisme