Les données au service de la biodiversité

Décerné le 26 février, le Prix SPG du Développement durable récompense un projet qui vise à rendre leur biodiversité à certaines régions du Tessin.

Soutenu par la SPG, en partenariat avec l’Institut des sciences de l’environnement de l’Université de Genève (ISE), le Prix SPG du Développement durable a pour objectif de soutenir la formation continue en récompensant le travail de fin d’études d’un étudiant ou d’une étudiante dans l’un des Certificate of Advanced Studies (CAS) décerné ou affilié à l’ISE. En 2020, c’est un projet du CAS in Geomatics for Sustainable Environment qui a remporté les 1500 francs accompagnant le Prix. Son auteur, le géographe Simone Albertini, spécialiste en collecte de géodonnées, propose une solution pour rétablir la biodiversité perdue dans certaines régions de son canton d’origine : le Tessin. « Ces dernières années, le Tessin a connu une forte expansion urbaine, comme Mendrisio.

Content image
x
© Trabantos
Mendrisio, l’une des régions du Tessin où l’industrialisation galopante a réduit les zones de biodiversité.

Une partie de son environnement a ainsi été détruite et fragmentée, entraînant un déclin de la biodiversité, analyse Simone Albertini. Il est cependant possible de la réhabiliter. Comment ? En construisant une infrastructure écologique qui prendrait la forme d’un réseau d’aires protégées et de zone de connexion où la biodiversité est sauvegardée. »

Pour délimiter ces zones, le géographe a mis en place un système de collecte de données très original. « L’objectif de ce projet est de rassembler à partir de trois plateformes différentes des informations disponibles en open source sur la biodiversité de ces régions, explique Jordan Giraud, responsable du Département énergie et environnement de la SPG. En mutualisant toutes ces données, on peut ainsi délimiter des secteurs, les connecter, ce qui assure une continuité de la biodiversité. Cette méthode se révèle rapide et efficace, notamment pour les décideurs lors de la régulation de l’utilisation des sols, afin de préserver des zones de biodiversité. Le but étant d’atteindre une harmonie entre le développement de projets de construction et la préservation de l’environnement naturel. Sorte d’équilibre entre besoin de croissance économique et prise en compte de l’impact de cette dernière sur notre terre, via des mesures correctives. »

Le jury a plébiscité le côté novateur de la méthode, l’impact potentiel du projet, mais aussi le fait qu’elle s’attache à la biodiver-sité. « Même si le cœur de métier du groupe SPG-Rytz reste l’immobilier au sens large, nous sommes très sensibles à cette problématique, reprend Jordan Giraud. Nous en tenons compte déjà, notamment dans le cadre de projets de construction de coopératives d’habitation. Nous intégrons depuis plusieurs années des concepts paysagés autour des bâtiments, des toitures végétalisées, des potagers partagés ou des vergers comme dans notre projet des « Plages de Dardagny ». La biodiversité est un critère nécessaire, voire primordial pour les futurs habitants et les coopérateurs des immeubles et des quartiers que nous développons puis exploitons. Si les gens sont de plus en plus atten-tifs à la sauvegarde de l’environnement naturel, c’est aussi que cela va de pair avec leur bien-être, avec leur besoin de sociabilité. Préserver et aménager les espaces extérieurs, c’est leur donner des endroits où se rencontrer et se connecter. » ■

Rubriques
Environnement