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1960-2020 : trois générations, un avenir

C’est en 1960 que Jean Paul Barbier-Mueller a fondé la Société Privée de Gérance (SPG). Aujourd’hui, plus de 160 collaborateurs travaillent au sein de la régie, tandis que la troisième génération familiale se prépare à en prendre les rênes.

Mais le mot « famille » revient surtout dans les témoignages des collaborateurs ! Certains ont mené trente ou quarante ans de carrière à la SPG, et comme le dit Claude Atallah, directeur des Ventes : « On ne reste pas dans une entreprise si on ne s’y sent pas bien ! » Un regard sur ces six décennies permet de constater que le fondateur avait eu raison de miser sur trois éléments essentiels : l’imagination, le travail et la qualité du choix tant de ses collaborateurs que de ses clients et partenaires.

Axée au début sur la gestion immobilière institutionnelle et la construction d’immeubles à caractère social, l’entreprise étoffe rapidement sa gamme de services immobiliers. Elle se développe régulièrement, résiste aux soubresauts qui en font capoter quelques autres ; à titre d’exemple, il y avait 85 régies à Genève en 1960 et l’USPI (association professionnelle) compte aujourd’hui 36 membres actifs.

Son actionnariat familial donne à la SPG une autonomie tant financière qu’opérationnelle.

En l’an 2000, Thierry Barbier-Mueller, fils de Jean Paul, devient administrateur délégué, poursuivant l’œuvre paternelle et cultivant les valeurs d’innovation et d’éthique qui ont fait la réputation de la régie. En 2017 et 2019, ce sont ses deux filles, Marie et Valentine, qui rejoignent à leur tour la Direction de l’entreprise.

Un ancrage régional, un réseau national et international

Mais si l’actionnariat familial donne à la SPG une autonomie tant financière qu’opérationnelle, il est clair que le fondateur et son successeur ont su repérer tant les stratégies à suivre que les potentiels des femmes et des hommes dont ils se sont entourés. Nicole Saint-Jal (vingt-deux ans de SPG), directrice des Ressources humaines, témoigne : « Eric Ducommun, directeur financier, a travaillé quarante ans et y a ajouté cinq ans après sa retraite. Une de nos brillantes gérantes, après vingt-huit ans de carrière, vient de décider de rester deux ans de plus alors qu’elle a atteint l’âge de la retraite. De fait, une quinzaine de nos collaborateurs affichent entre vingt et trente-sept ans de travail chez nous, ce qui représente près de 10% de l’effectif ! » Dominique Bakis-Métoudi, qui dirige le département Asset Development, est entrée voilà trente ans « comme réceptionniste, munie d’un diplôme dans le domaine de l’optique ». On peut dire que Thierry Barbier-Mueller a fait preuve de « vista », en effet, puisqu’il a repéré d’emblée les compétences de progression de cette employée, devenue en quelques années responsable des promotions de la régie.

Il en a été de même de Claude Atallah, qui raconte : « Je suis arrivé en 1991, au cœur de la crise. Il n’y avait plus rien à vendre. J’ai donc dit à Thierry Barbier-Mueller : vous comptez me payer à ne rien faire ? Il m’a répondu qu’il investissait sur l’avenir. »

100% digital, 200% humain

L’un des aspects de l’entreprise est l’autonomie donnée aux différents responsables, qui n’exclut ni coordination ni contrôle. Le fondateur avait donné l’exemple. Certains se rappellent que le moyen pour les cadres de pousser tout le monde à ranger son espace de travail était de dire : « JPBM est dans les bureaux » – que ce soit vrai ou faux.

La régie gère aujourd’hui plus de 26’000 objets, pour un état locatif de 400 millions de francs. L’arrivée au sein de la Direction de la troisième génération a apporté des innovations supplémentaires : processus rationnalisés, optimisation numérique des services, logiciel de gestion interactif et base de données dernier cri. La relation client, le conseil personnalisé et le suivi de projets complexes s’en trouvent encore améliorés, tant il est vrai que dans l’entreprise l’humain ne passe pas après l’informatique ! Il restait à poser « la » question qui permette de l’illustrer. La réponse est unanime : « Les filles ont la rigueur de leur père et une énergie dans l’innovation qui donne vraiment envie de les suivre. » Que du bonheur, comme disait un penseur contemporain !

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