Saint-Georges Center : brillant, audacieux, écologique
Le 20 septembre dernier, dans un quartier de Plainpalais-Jonction en pleine mutation, les concepteurs et les constructeurs du Saint-Georges Center ont fêté la traditionnelle cérémonie du bouquet de chantier, qui marque l’achèvement du gros œuvre. Fermement pilotés par le Département SPG Asset Development de la SOCIÉTÉ PRIVÉE DE GÉRANCE et sous la direction de travaux du bureau d’ingénieurs Pillet SA, les travaux se déroulent exactement selon le planning prévu. D’ores et déjà, la courbe tendue de la palissade et des échafaudages laisse entrevoir la forme singulière de cet immeuble brillant, audacieux et écologique, promis à devenir l’un des emblèmes de la Genève du XXIe siècle. Encore n’est-ce qu’une étape : au printemps 2012, le dégagement des façades réservera d’autres surprises, cette fois miroitantes et colorées.
Un concours international privé
Le projet du Saint-Georges Center est issu d’un concours privé orchestré par le Département SPG Asset Development. Au départ, il s’agissait simplement de rénover en profondeur un immeuble administratif construit pendant les années 60 sur le boulevard Saint-Georges. Ce bâtiment-barre de béton était d’une simplicité toute rectangulaire. Sans grande urbanité, ses façades-rideaux pré-sentaient en outre un faible pouvoir d’isolation sonore et énergétique. Pour valoriser cet immeuble admirablement situé, au cœur d’un centre-ville en pleine métamorphose, les maîtres d’ouvrage ont opté résolument pour la qualité. En 2003, décidant dans un premier temps de conserver la structure intérieure, SPG Asset Development a invité sept architectes de renommée internationale, basés en Suisse, en Europe et jusqu’aux Etats-Unis, à imaginer de nouvelles façades modifiant en profondeur l’image de l’édifice. Le jury de la compétition a retenu l’un des projets les plus audacieux, proposé par le bureau d’architectes Sauerbruch Hutton (Berlin) et consistant à remplacer les façades de béton plates du vieil immeuble par des courbes de verre voluptueuses. Par la suite, l’approfondissement des études a fait évoluer le projet. Tout compte fait, il est apparu préférable de remplacer non seulement la façade mais aussi la structure en substituant au vieux bâtiment un immeuble entièrement neuf, conforme aux normes statiques contemporaines et équipé de planchers aux dal-les actives, plus souples aux usages et plus favorables aux économies d’énergie.
Pour valoriser cet immeuble admirablement situé, au cœur d’un centre-ville en pleine métamorphose, la SOCIÉTÉ PRIVÉE DE GÉRANCE, maître d’ouvrage, a opté résolument pour la qualité.
Du rectangle à la courbe
Le passage du rectangle à la courbe a été facilité par les autorités genevoises et les propriétaires voisins, séduits par la qualité de l’insertion urbaine promise par le projet. En effet, fidèle à son souci d’intégration au site, le bureau Sauerbruch Hutton a conçu le Saint-Georges Center comme un événement unique dans l’alignement du boulevard, mais aussi comme une forme pittoresque mettant en valeur le paysage de l’îlot urbain. La grande courbe tendue de la façade sur boulevard se referme d’un côté sur une petite rue d’accès à la cour d’îlot et vient buter, de l’autre, sur le mur mitoyen de l’immeuble voisin. D’autre part, Sauerbruch Hutton a repris à Genève le principe des façades de verre colorées, miroitantes et écologiques qui ont établi sa réputation européenne et lui ont valu de nombreuses récompenses nationales et internationales. Le nouvel immeuble sera revêtu d’une double paroi de métal et de verre, qui assurera sobrement les fonctions de protection, de ventilation douce et de régulation thermique de l’édifice. Entre ces deux « peaux » de verre, la lumière sera contrôlée par des stores très fins, à l’abri des intempéries, tandis que des lames de verres colorées, horizontales et verticales, composeront un camaïeu de jaunes et d’ocres aux couleurs de Genève et du quartier, animant la façade de jour comme de nuit. Conforme au label écologique MINERGIE®, le Saint-Georges Center offrira sept plateaux de 900 m2 aménageables au gré du preneur, en bureaux ouverts ou cloisonnés sur une trame souple de 1,50 mètre de large. L’accès s’effectuera par un robuste noyau de distribution principal, complété par un noyau secondaire. Au rez-de-chaussée, une légère inflexion de la courbe de la façade signale l’entrée, flanquée de deux vitrines donnant sur le boulevard. Un étage en sous-sol abritera les équipements techniques, des dépôts et un parking privé de 50 places.
Un chantier sans la moindre anicroche
La démolition de l’immeuble des années 60 a été menée à bien en 2008. Retardée par la crise économique de 2009, la reconstruction n’a pu commencer qu’en août 2010. La direction architecturale du chantier est assurée par deux bureaux d’architectes associés, le berlinois Sauerbruch Hutton, vainqueur du concours, et le genevois Fabio Fossati, connu pour plusieurs réalisations remarquées à Genève (notamment l’immeuble lumineux situé à l’angle de l’avenue de l’Amandolier et de la route de Chêne). Le pilotage général est pris en charge par Dominique Bakis-Métoudi pour SPG Asset Development, la direction technique des travaux par Alexandre Girani, du bureau d’ingénieurs Pillet SA. Minutieusement préparée, la première année du chantier s’est déroulée sans la moindre anicroche. Douze mois après l’ouverture, les constructeurs livrent à la date prévue les sept étages d’un gros œuvre intégralement réalisé, désormais à l’abri des intempéries, dont les façades ont même commencé à recevoir les panneaux préfabriqués de métal et de verre qui formeront la première couche de la future « double peau ». Après la traditionnelle fête du bouquet de chantier du 20 septembre 2011, les travaux se poursuivront pour une dernière année de finitions et d’équipements, qui livrera en août 2012 un immeuble flambant neuf à l’État de Genève, son premier locataire. Mais dès le printemps 2012, ce chantier promet de faire sensation au moment où le démontage de la palissade et des échafaudages – aujourd’hui très hermétiques – livrera au regard des passants la façade chatoyante et colorée d’un Saint-Georges Center flambant neuf.
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