Les prix de l’immobilier très légèrement en hausse

Selon UBS, les tarifs des maisons sont attendus en hausse de 1%, alors que ceux des appartements sont anticipés en repli de 0,5% pour cette année. Les loyers devraient quant à eux baisser de 2,5% en moyenne.

Pour les maisons individuelles, les attentes pour 2019 représentent un ralentissement de la hausse des prix. Ces derniers avaient progressé de 1,5% l’année dernière et de 2,4% en 2017. Sur les dix prochaines années, la banque aux trois clés table toutefois sur une croissance des tarifs de 3,1%, selon la dernière édition de l’UBS Real Estate Focus.

L’évolution est plus contrastée pour les logements en propriété, dont les prix avaient reculé de 1,5% en 2018 après avoir augmenté de 0,2% en 2017. Sur un horizon à dix ans, UBS s’attend néanmoins à une croissance des tarifs de 2,8%.

Selon UBS, « les appartements à l’achat devraient voir leurs prix légèrement diminuer, en raison d’attentes exagérées de la part de certains vendeurs et de la concurrence avec les logements en location ».

En matière de financement, « le volume des prêts hypothécaires aux ménages a augmenté très lentement, à un rythme jamais vu depuis 1998 », soit de 2,5%, après 2,6% en 2018 et l’année précédente.

Baisse des loyers en périphérie

Les difficultés d’accès au crédit hypothécaire, en raison de revenus ou de fonds propres insuffisants, rendent l’accession à la propriété toujours plus difficile. « Pour ne pas enterrer le rêve de posséder leur chez-soi, ils (les acquéreurs) font des concessions en matière d’emplacement et de taille du logement – ce qui a déclenché un boom de la demande dans le segment inférieur », ont constaté les experts d’UBS.

Les prix à l’achat des logements en propriété par étage (PPE) plus modestes ont ainsi bondi de plus de 10%, tandis que ceux du segment haut de gamme ont parfois fortement baissé.

En matière de location, la tendance reste à la baisse. Après avoir reculé de 1,0% en 2017 et de 2,0% en 2018, les loyers devraient baisser de 2,5% cette année.

Le taux de vacance, c’est à dire le nombre de logements vacants sur l’ensemble du parc immobilier, doit s’établir cette année à 1,7%, soit 80’000 logements vides (PPE et villas incluses). L’exercice précédent, ce pourcentage avait atteint 1,6% et 1,5% en 2017. Les permis de construire baissent parallèlement. Ils ne devraient plus représenter en 2019 que 1,0% du stock total de logements, comparé à 1,1% en 2018 et 1,2% en 2017, signalant un ralentissement de l’activité dans la construction d’habitations.

La banque zurichoise s’attend à ce que « les loyers dans les périphéries sujettes à un taux de vacance élevé pourraient même baisser jusqu’à 5%, tandis que dans les centres ils devraient rester stables ».