La fascinante originalité de l’art anglais au XIXe siècle
Le musée de l'Hermitage à Lausanne propose depuis le 1er février une exposition consacrée à la peinture anglaise sous la période victorienne (1837-1901). Près de soixante tableaux de grands musées sont présentés pour la plupart pour la première fois en Suisse.
« La peinture anglaise, de Turner à Whistler » donne au visiteur un aperçu des bouleversements profonds qu’a induits la révolution industrielle. L’essor des villes et des transports en commun, la naissance de la classe moyenne, le travail à domicile mais aussi les inégalités sociales.
Trois générations de peintres sont représentées. Le parcours débute autour du travail de Joseph Mallord William Turner (1775-1851), paysagiste de renom dont l’oeuvre annonce l’impressionnisme. L’homme a influencé de nombreux artistes tels que James Baker Pyne ou plus tard William Shackleton.
Retour à la nature
Dans un deuxième temps, le visiteur accède à une partie essentiellement consacrée à la confrérie préraphaélite fondée en 1848 par des étudiants de la Royal Academy de Londres.
Ces derniers, parmi lesquels John Everett Millais (1829-1896) et Dante Gabriel Rossetti (1828-1882), remettent en question les principes enseignés dans cette académie et revendiquent une démarche visant un retour à la nature s’inspirant des maîtres italiens qui ont précédé Raphaël.
Dans les années 1860, une génération d’artistes emmenée par Edward Burne-Jones (1833-1898) s’inspire pour sa part intensément de la littérature, de la mythologie, de théâtre britannique et de sources antiques. L’Antiquité est ainsi au coeur du travail de l’oeuvre de Lawrence Alma-Tadema (1836-1912) dont le travail très précis est salué.
Cosmopolitisme
A l’Hermitage, la présentation se termine avec des artistes cosmopolites d’origine américaine. « Des portraitistes virtuoses » comme Sargent et Whistler, souligne le musée qui précise que les oeuvres exposées à Lausanne proviennent de prestigieux musées britanniques. A l’instar de la Tate, la Royal Collection/HM Queen Elisabeth II, la Royal Academy of Arts ou encore l’Ashmolean Museum à Oxford.
Notons que l’exposition, qui se tient jusqu’au 2 juin, consacre également une de ses sections à des photographes britanniques du XIXe siècle. On peut y voir des héliogravures de Thomas Annan, Julia Margaret Cameron, Francis Frith ou encore Robert Howlett provenant de la Fondation William Cuendet et Atelier de St-Prex.
La peinture anglaise de Turner à Whistler, Fondation de l’Hermitage à Lausanne. Jusqu’au 2 juin 2019
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