La force de l’audace

Malgré leur courage et leur détermination, ces artistes, militantes, aventurières ou reporters de guerre sont longtemps restées, au mieux, invisibles, au pire, négligées par le récit du monde. Les voici désormais en pleine lumière.

Elles s’appellent Zelda Fitzgerald, Hamida Aman, Annemarie Schwarzenbach, Fanny Stevenson ou encore Gisèle Halimi et Sally Gabori. Elles ont en commun d’avoir déployé une énergie folle et pris des risques insensés pour défier les conventions. Certaines connurent le succès dans le cercle restreint de leur domaine, mais le grand public ignora presque tout de leurs existences forcément à la marge et de leurs destins parfois tragiques.

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(DR)
Zelda Fitzgerald, Gisèle Halimi, Isabelle Eberhardt et Lee Miller

C’est la vie de Lee Miller, lancée sur les routes de la libération nazie, qui était portée au cinéma l’année dernière. C’est Faith Ringgold, dont les toiles, qui dénoncent les ségrégations raciales dans l’Amérique des années 50, sont désormais exposées au MoMA à côté des Demoiselles d’Avignon de Picasso. Ou l’Anglaise Emmeline Pankhurst, dont on se souvient pour avoir milité de manière acharnée pour le suffrage féminin – celui-ci étant entré en vigueur en 1928, un mois après sa mort.

Finalement émancipées de l’ombre, ces battantes d’hier et d’aujourd’hui prouvent que la force créative se nourrit de l’audace et qu’oser transforme le monde. Certes l’intrépidité est un risque, mais plus encore, elle est une nécessité.

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